Covid, experts, politiques, médias… Au secours, je n’y comprend rien
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23 février. Olivier Veran, ministre de la santé : « Porter un masque est parfaitement inutile si l’on n’est pas malade ». 19 avril. Philippe Juvin, chef du service des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris : « Les Français doivent porter un masque dès maintenant ».
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8 avril, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé : « Grâce au confinement, une vie est sauvée toutes les 8 minutes ». Professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille : « Le confinement est une mesure moyenâgeuse ».
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13 avril. Professeur Yves Buisson, responsable de la cellule « Covid-19 » à l’Académie de médecine : « Il y a un risque à déconfiner trop tôt car le nombre de personnes immunisées reste faible ». Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique : « L’immunité collective est peut-être une erreur. Il y a des phénomènes de réactivation du virus ».
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13 avril. Emmanuel Macron : « À partir du 11 mai, nous rouvriront progressivement les écoles ».
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20 avril. Conseil scientifique Covid-19 : « Nous préconisons de maintenir les écoles fermées jusqu’au mois de septembre. »
Ces affirmations émanent de personnes reconnues dans leur domaine. De prime abord, je ne saurais préjuger de leur compétence ou même de leurs intentions. Pourtant, ces propos se contredisent tous. En tant que jeune étudiant en journalisme, me voilà confronté à un sérieux cas d’école. Chercher la vérité… Quelle épreuve ! Sur la toile ou les plateaux télés, les scientifiques se livrent à une guerre de légitimité. Sans oublier la course au remède et les batailles de protocoles. Dans cette valse des sachants, je ne sais à quel médecin se vouer. Faut-il que je choisisse un camp ? Celui de la Raison scientifique contre les charlatans excentriques ? Celui de l’irréductible gaulois, combattant seul l’institution parisienne centralisée ? Aucun, j’imagine. Je tente de combler cette frustration. Je lis, j’écoute, je regarde. Je me confronte à diverses sources. De la gazette du coin à BFM TV, en passant par la revue Nature et les théories plus ou moins farfelues, que ma grand-mère partage sur la messagerie familiale. Plus je crois comprendre, mois j’ai de certitudes. En plus de savoir prononcer le mot « hydroxychloroquine »., j’ai retenu une chose de cette agitation : La science n’est pas la vérité, mais la méthode pour y parvenir.
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Sur la toile ou les plateaux télés, les scientifiques se livrent à une guerre de légitimité. Dans cette valse des sachants, je ne sais à quel médecin se vouer.